La douleur :

La douleur est difficile à supporter, elle énerve ou elle déprime. Elle réduit les capacités de travail. Elle est vécue comme une épreuve supplémentaire à surmonter pour aller bien. Comme l'exprime un patient : " Le VIH ne me fait pas mal, il est indolore mais le traitement l'attaque si fort que je suis dans la situation d'avoir à m'occuper de mon corps comme d'un corps maltraité. "
La douleur a un impact sur l'image du corps. Quand le corps tout entier est submergé par la douleur, c'est du corps tout entier dont la personne souffrante désire parfois se débarrasser. Ce sentiment d'impuissance à maîtriser la douleur entraîne souvent une crise émotionnelle où la colère alterne avec la rage et le désarroi.
Dans l'infection VIH, les personnes en traitement sont confrontées à plusieurs types de douleurs : des douleurs musculaires qui ressemblent à des crampes, des douleurs qui causent des fourmillements dans les doigts et dans les pieds, des douleurs qui sont des spasmes digestifs et attaquent l'estomac ou les intestins, des douleurs associées à des migraines, des douleurs des os qui attaquent " la charpente profonde " et sont intensément insupportables.
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Tourette-Turgis C., Rébillon M. (2001). Accompagnement et suivi des personnes sous traitement antirétroviral. Paris, Comment Dire (pp.56-57)