Les stratégies d'ajustement à une maladie chronique

L'évaluation des stratégies d'ajustement dans l'échelle Folkman et Lazarus (1988) révèle cinq stratégies possibles :

  • la recherche d'aide et la résolution de problèmes, c'est à dire les capacités à chercher de l'aide et à s'informer auprès des autres pour mieux résoudre les problèmes engendrés par la situation (ex : je me suis renseigné auprès des autres pour savoir comment résoudre ce problème)
  • la distanciation, c'est à dire les efforts pour prendre du recul et se détacher de la situation (ex : je ne me laisse pas envahir toute la journée par ce problème)
  • la réévaluation positive, c'est à dire les efforts pour trouver un sens à la situation douloureuse en terme de développement personnel (ex : grâce à ce qui m'est arrivé, j'ai acquis de nouvelles capacités et j'apprécie plus les choses de la vie)
  • l'évitement cognitif, c'est à dire les efforts comme l'expression de souhaits d'échapper à la situation (ex : j'ai toujours souhaité et espéré que tout revienne comme avant)
  • l'évitement comportemental, c'est à dire les efforts pour éviter la confrontation à la situation (ex : manger, boire, fumer, usage de drogues, automédications, ...)

On admet que les stratégies d'ajustement actives sont préférables aux stratégies d'évitement, même si le déni peut remplir provisoirement une fonction auto-protectrice.

Le soutien social réduit l'anxiété et la dépression qui accompagnent toujours les maladies chroniques. Il affecte les habitudes de santé et facilite en particulier l'adhésion aux traitements.

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Tourette-Turgis C. (1997).
Infection à VIH et trithérapies : guide de counseling. Paris, Comment Dire (p. 30)